Bonaparte rédige la constitution de l’an VIII et opère un redressement financier. Remettre de l’ordre dans les finances consiste avant tout à créer une nouvelle banque.
En 1800, la Banque de France voit le jour et le 14 avril 1803 (24 germinal an XI), elle acquiert le monopole de l’émission des billets. La loi qui crée le franc est promulguée en avril 1803. En l’espace de 15 jours, la France voit surgir le franc, la Banque de France… et la guerre.
Les monnaies sous Napoléon adoptent le style néo-classique, avec le portrait majestueux du consul à l’avers des monnaies.
Bonaparte est proclamé empereur des Français sous le nom de Napoléon 1er le 18 mai 1804. Il sera sacré par Pie VII à Notre-Dame le 2 décembre de cette même année.
Les guerres incessantes de l’empire contre l’Angleterre, l’Autriche, la Prusse, la Russie, l’Allemagne, l’Espagne et la campagne de France entraîneront la ruine et l’écroulement de l’empire en 1814. Napoléon abdique le 6 avril 1814 et il obtient la souveraineté de l’Ile d’Elbe.
Dès juin 1804, l’effigie de « Napoléon Empereur » apparaît sur l’avers des monnaies, et en 1808, sur le revers, la mention « République Française » cède la place à « Empire des Français ». La datation de l’ère révolutionnaire est abandonnée en 1806 (An XIV) et l’ère chrétienne est de nouveau instaurée.
Le 26 avril 1814, Talleyrand appelle au trône Louis Stanislas Xavier de France, comte de Provence, petit-fils de Louis XV et frère de Louis XVI, dit Louis XVIII.
Le 3 mai, ce dernier entre à Paris. Le 4 juin, une charte constitutionnelle est émise, qui valide les fondements de la société libérale et bourgeoise issue de la révolution. Une nouvelle monnaie est frappée à l’effigie du souverain royal.
Début mars, Napoléon tente un retour en force. Il débarque en Provence (1er mars), marche sur Paris et arrive aux Tuileries le 20 mars 1815.
« Le vol de l’aigle » ne durera que 100 jours. Le 18 juin, en Belgique, il perd la bataille de Waterloo contre les Anglais, et Paris est occupé par les troupes russes et anglo-prussiennes. Il abdique pour la seconde fois le 22 juin 1815. Il est alors déporté à Sainte-Hélène, île au large de l’Afrique, où il meurt le 5 mai 1821.
Pendant la période des 100 jours, Napoléon prend le temps de frapper des monnaies et réutilise les coins postérieurs à 1809. Les pièces de cette période ne se différencient de celles frappées à la fin de l’Empire que par le millésime 1815.
Pendant 33 ans, la France va vivre au rythme de la monarchie constitutionnelle. La société est dominée par l’opposition entre le monde des notables et le peuple. C’est le temps de l’insurrection permanente, avec les révolutions de 1830 et de 1848.
Louis XVIII remonte sur le trône le 8 juillet 1815 et y restera jusqu’à sa mort le 16 septembre 1824.
La « fausse » pièce 20 francs or Louis XVIII :
Le 7 juin 1815, alors que Louis XVIII est en exil en Angleterre, une frappe de la Royale Mint de Londres est autorisée par ordre du régent et futur Georges IV. Il s’agit de la pièce de 20 francs type « au collet », copie presque fidèle du graveur français Tiolier, mais gravée par Thomas Wyon Junior. Ces pièces étaient probablement destinées à financer les troupes de Wellington. Leur fabrication s’arrêtera le 31 octobre 1815.
En septembre 1824, son frère, le comte d’Artois, succède à Louis XVIII, sous le nom de Charles X. Chef du parti ultra royaliste, il souhaite revenir à l’ancien régime.
Le 25 juillet 1830, Charles X promulgue 4 ordonnances qui visent à censurer la presse et à limiter le droit de vote aux seuls propriétaires fonciers. Le peuple se soulève, les combats dureront 3 jours. Le roi abdique le 2 août 1830, en faveur du duc d’Orléans, considéré comme un « prince dévoué à la cause de la révolution ».
La révolution de juillet 1830 est décisive : elle confirme la souveraineté nationale sur le droit monarchique, la victoire de la bourgeoisie libérale sur l’aristocratie et le clergé. 1830 est bien l’aboutissement de 1789.
La pièce de 20 francs sera frappée de 1825 à 1830. À partir de 1827, le profil s’affine et paraît plus âgé.
Le 9 août 1830, son cousin Louis-Philippe, duc d’Orléans, succède à Charles X. Louis-Philippe Ier est un partisan sincère de la révolution. Mais en 1830, le mouvement révolutionnaire, largement diffusé en Europe, reprend de l’ampleur sous la pression d’une part d’une crise économique européenne d’origine agricole et d’autre part de l’aspiration aux idées démocratiques et républicaines. Louis-Philippe abdique le 24 février 1848.
Le jour-même de l’abdication de Louis-Philippe Ier, le 24 février 1848, la république est proclamée. Le gouvernement provisoire prend des mesures capitales : élection au suffrage universel, liberté de la presse et de réunion, abolition de la peine de mort et abolition de l’esclavage. C’est « l’esprit de 48 ». Le 10 décembre 1848, Louis Napoléon Bonaparte est élu au suffrage universel.
Ne pouvant obtenir, selon les termes de la constitution, un deuxième mandat, il organise un coup d’état le 2 décembre 1851, jour anniversaire de la bataille d’Austerlitz et du couronnement de Napoléon Ier.
Louis Napoléon Bonaparte rétablit le suffrage universel. Suite au plébiscite du 21 décembre 1851, il est confirmé dans ses fonctions de président de la république.
L’évolution vers un retour à l’empire est rapide : en novembre 1952, sous le nom de Napoléon III, Louis Napoléon Bonaparte est nommé empereur. Toutes les grandes libertés sont suspendues. En guerre avec la Prusse dès le 19 juillet 1870, la chute de l’empire autoritaire aura lieu avec la capitulation de Sedan, le 2 septembre 1870, où l’empereur est fait prisonnier.
Le 4 septembre 1870, la troisième république est proclamée. Elle triomphe des conservateurs monarchistes et allie la démocratie politique, le régime parlementaire et la laïcité.
Hélas, la guerre civile succède à la guerre étrangère : la Commune s’est installée à Paris et les Français vont s’entre-tuer, sous l’œil des occupants.